L’inspiration

Mon psychologue m’a dit récemment, que les nombreux problèmes que je lui énumérais à mon sujet n’étaient en fait pas des problèmes. Qu’ils étaient plutôt des symptôme d’un manque d’écoute.

Ça a pris du temps à ce message pour faire son sens en moi. Il résonnait en écho, rebondissant sans cesse sans que je ne puisse le saisir. Que voulait-il dire par là…

Parmi ces problèmes, je lui disais, «je n’arrive pas à dormir, alors je cherche des trucs pour mieux relaxer.» Ou encore ; «j’ai de la difficulté à trouver ce que j’aime faire dans la vie, donc je vais voir un orienteur.» «Je ne connais que de la musique désuète, alors je vais me forcer à écouter la radio pour remédier à la situation.» Mon psychologue hochait la tête et ne répondait rien. Comme d’habitude, il écoutait.

Au bout d’un moment, je lui ai expliqué que je trouvais qu’il ne me donnait pas de solutions assez concrètes à mon goût. Qu’il ne m’aidait pas activement. Après tout, moi je cherchais des solutions. C’est pas compliqué. Problème = solution.

À cela m’a-t-il répondu qu’il ne pouvait pas me dire quoi faire, car seule moi savais ce que j’ai à faire. Cela m’a mise en colère. Je lui ai répété que j’avais besoin d’aide. Il m’a répondu que je cherchais de l’aide à l’extérieur avec une approche rationnelle, alors que le problème venait de l’intérieur et était d’ordre émotif et affectif. Que tous ces trucs que je voulais qu’il me donne ne servirait qu’à calmer temporairement mes angoisses.

Je me suis calmée. J’ai écouté ses paroles résonner en moi jusqu’à ce qu’elles cessent de rebondir. J’ai finalement compris ce qu’il essayait de me dire.

Au final, c’est un peu comme l’inspiration. Quand on force, ça ne marche pas. Rien ne sort. C’est quand on est vraiment enligné avec soi que l’on crée le mieux.

Figurez-vous que j’ai approché mon blog de la même façon, au début.

Je lui cherchais un sens. Je me cherchais un style. je ne voulais pas être plate. Puis, j’ai fini par comprendre que le style que j’avais était parfait ainsi. Pas besoin d’essayer de m’efforcer d’être plus poétique, de faire rire, ou d’avoir des meilleures anecdotes. Être moi-même suffit.

Ici, je ne suis pas dans «l’entertainment». Je suis dans le vrai, le pur. Dans mon flow.

Je laisse venir à moi les mots, les idées, et le sens. Pas besoin de faire 50 exercices pour trouver l’inspiration. L’inspiration est là. Elle existe. Il suffit d’écouter.

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